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COMMENT TESTER les nanocéramiques ?

Il existe deux types de tests pour évaluer une céramique : les tests qualitatifs, pour une évaluation rapide et technique, et les tests quantitatifs, pour une étude scientifique approfondie. En général, les tests qualitatifs intéressent les utilisateurs de céramiques, tels que les professionnels du detailing et passionnés de l’esthétique automobile et autres véhicules, qui souhaitent comparer différents produits et obtenir une évaluation rapide des performances d’un produit. Les tests quantitatifs, quant à eux, s’adressent davantage aux scientifiques impliqués dans le développement ou l’optimisation de nouvelles céramiques.

TESTS QUANTITATIFS

 1. Test au brouillard salin

Le test au brouillard salin neutre (BSN) est un test d’exposition accéléré réalisé selon la norme ISO 9227. Il consiste à exposer les échantillons dans une enceinte où un brouillard de sel (chlorure de sodium à 5%) est formé par un système de vaporisation. Les échantillons sont placés à un angle de 15 à 25° et à une température de 35 °C pendant toute la durée du test. Le brouillard salin attaque les surfaces, provoquant éventuellement l’apparition de piqûres de corrosion. Dans le domaine de l’automobile, un revêtement est jugé acceptable si au maximum 2 piqûres par dm² sont observées après 500 heures d’exposition au BSN. Plus le revêtement résiste longtemps, plus sa durabilité est grande. Bien qu’il n’existe pas de corrélation scientifique précise entre la durée d’exposition au BSN et la durabilité réelle d’un revêtement, une résistance supérieure à 1000 heures indique généralement une durabilité supérieure à 10 ans. Un autre type de brouillard salin, le brouillard salin acide (CASS), utilise un mélange de sel, d’acide acétique et de chlorure de cuivre et est extrêmement agressif. Il est généralement effectué sur des périodes de 50 à 200 heures, une résistance supérieure à 100 heures indiquant un revêtement performant sur plusieurs années.

2. Test de dureté au crayon

La dureté d’un revêtement est généralement évaluée au moyen du test de dureté au crayon. Ce test utilise des crayons de différentes duretés, classés du plus tendre (9B) au plus dur (9H). Les mines des crayons sont affûtées à l’aide d’un taille-crayon spécifique, frottées sur un papier abrasif, puis appliquées sur la surface à un angle de 45° avec une pression constante pour produire une rayure plus ou moins profonde sur quelques millimètres.

3. Test d’adhérence au quadrillage

Le test d’adhérence au quadrillage, réalisé selon les normes ISO 2409 ou ASTM D3359, détermine la résistance des revêtements au décollement des substrats. Un quadrillage en croix est réalisé à l’aide d’un outil à lame multiple, et un ruban adhésif est appliqué sur la coupe. Celui-ci est ensuite retiré rapidement à un angle de 180°. L’évaluation se fait sur une échelle de 0 (0 % de décollement) à 5 (décollement supérieur à 65 %).

4. Test au météoromètre

Le test au météoromètre est le test ultime pour déterminer la résistance des revêtements céramiques dans les conditions d’utilisations réelles. Ce test d’exposition accélérée consiste en des cycles d’expositions aux UV, à l’humidité et à la chaleur, ainsi que des effets combinés d’irradiation lumineuse, de température et d’humidité. Ce système permet de simuler les climats les plus extrêmes et de fournir une estimation précise de la résistance des céramiques dans des climats spécifiques.

5. Test de résistance thermique

La résistance thermique des céramiques est évaluée pour déterminer la plage de températures dans laquelle les revêtements peuvent évoluer sans altération de leurs propriétés. Elle est mesurée par analyse thermique différentielle (ATD) ou analyse thermique gravimétrique (ATG). L’ATD identifie les échanges de chaleur entre la céramique et l’environnement en fonction de la température appliquée, tandis que l’ATG mesure les pertes de masse de la céramique en fonction de la température. La température limite d’utilisation de la céramique est déterminée lorsqu’un échange de chaleur important est observé par ATD, indiquant des réactions chimiques ou des changements de structure, ou lorsque la perte de masse devient importante, indiquant alors sa dégradation.

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